La conférence de Gilles Kepel, professeur à Science Po Paris, a attiré quelques centaines de personnes de la Genève internationale en cette soirée du 27 janvier dans une salle de conférence flambant neuve de la Maison de la Paix.
Le public était composé principalement d’étudiants en relations internationales et de professionnels plus ou moins jeunes qui évoluent dans ce milieu. Intitulée « Comment lutter contre le djihadisme ? », la conférence n’a pas échappé à notre sens critique.
En écoutant le professeur Kepel, nous avons eu la désagréable impression de n’apprendre rien de fondamentalement nouveau. Il a égrené des concepts éculés, par rapport au choc des civilisations, entendus maintes fois sur les plateaux télévisés des chaînes mainstream. Concernant le danger lié à l’État islamique, il n’est jamais vraiment allé au fond des choses et a évité soigneusement de pointer du doigt les diverses manipulations qui parcourent ce dossier brûlant.
Son discours est vite devenu soporifique, jusqu’à ce qu’il se risque à citer les noms d’Alain Soral et d’Égalité & Réconciliation devant l’assistance. Il avait notamment déjà utilisé le même amalgame entre Alain Soral et les islamistes radicaux sur France 2 au lendemain des attentats de Paris en novembre 2015.
(passage sur E&R à partir de 09:30)
L’équipe de lapravda.ch a donc décidé de l’interpeller sur ce point à l’issue de sa conférence. Quelque peu surpris par notre démarche, son langage corporel l’a trahi en donnant l’impression de vouloir fuir en jetant des coups d’œil furtifs à droite et à gauche. Réalisant qu’il était face à ses contradictions, il a préféré agir de la même manière que Manuel Valls, interrogé par deux jeunes audacieux, en proclamant de manière unilatérale et péremptoire : « Cet entretien est terminé. » Peut-être ont-ils, après tout, bénéficié du même conseiller en communication.
L’interpellation de Kepel alors qu’il débute sa séance de dédicaces :